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Impact de la Covid - 19 sur l'AEFE .. Un an après la pandémie
Dernière mise à jour : 10 juil. 2021

En avril 2021, Olivier Brochet, directeur de l’Agence pour l’Enseignement Français à l’Étranger (AEFE) a souligné les points suivants :
Cette année a été une épreuve pour les 540 établissements du réseau de l’AEFE. Ils ont néanmoins réussi à surmonter cette épreuve. Il y a eu un travail extraordinaire sur le terrain mené par les équipes avec le soutien de l’agence pour aider les lycées à ne pas fermer malgré la crise. Au printemps dernier, au paroxysme de la crise, l’ensemble des établissements avaient été contraints de fermer. Aujourd’hui, 45% d’entre eux peuvent être ouverts. Il y a eu une amélioration à l’automne dernier, mais nous sommes à nouveau dans les fermetures. Cependant, tous les établissements réussissent à offrir l’enseignement attendu par les familles avec une qualité pédagogique croissante et qui nous donne des atouts pour l’avenir. Dans la concurrence internationale dans le domaine de l’enseignement, le réseau de l’enseignement français à l’étranger va sortir avec une image renforcée.
L’an dernier, nous avons eu une aide budgétaire supplémentaire considérable de 100 millions d’euros de crédits budgétaires, ainsi que des accès à des avances de trésorerie qui ont permis de soutenir tous les établissements et les familles en difficulté qu’elles soient françaises ou non. Il n’y a eu aucune fermeture d’établissement. Le réseau a résisté et nous avons même eu un accroissement des établissements homologués. Nous avons essayé de garder l’ensemble des familles en fonction des difficultés qu’elles rencontraient.
Notre objectif essentiel est de convaincre les familles de rester dans le système scolaire français partout dans le monde. Traditionnellement, celles qui connaissent l’enseignement français à l’étranger y restent. C’est un enseignement d’excellence qui garantit à leurs enfants d’avoir le meilleur de l’éducation pour accéder ensuite au meilleur de l’éducation supérieure en France et à l’international. Notre enjeu actuel est de toucher des familles qui ne nous connaissent pas. Un travail a été engagé dans le cadre du plan de développement que le Président nous a demandé de mettre en place. La clé est de montrer que l’enseignement français à l’étranger apporte une réponse à des besoins que les familles n’identifient peut-être pas encore bien en termes de qualité, de plurilinguisme et d’ouverture de leurs enfants sur des dimensions culturelles. Un élément très important qui fait que beaucoup de familles choisissent cet enseignement est la formation à l’esprit critique.
On espère doubler les effectifs d’ici 2030, mais évidemment la crise sanitaire nous oblige à revoir le rythme. Ce qui compte est que cet objectif nous a amené à repenser beaucoup de choses pour nous mettre en état d’accompagner le réseau dans ce développement. L’exemple type est qu’il n’y aura pas de développement de ce réseau si nous n’avons pas de ressources humaines complémentaires de grande qualité. Le grand effort que nous avons lancé dès l’année dernière est le renforcement de la formation des enseignants titulaires et ceux recrutés localement français ou non, afin de les mettre au meilleur niveau de l’excellence pédagogique. Nous y travaillons et le rythme est ralenti, mais pas cassé.
Nous avons plusieurs modèles qui prospèrent dans le monde. Il n’y a pas de raison, qu’avec la démographie qui augmente, la France n’ait pas sa place. Nous sommes un vrai réseau qui répond à beaucoup de nos expatriés à l’étranger. Nous devons le maintenir. C’est un réseau d’influence, du “soft power”. Il n’y a rien de tel que de renvoyer l’image de la France à travers son éducation la plus positive possible. C’est pour cela que nous travaillons à ce développement et que nous cherchons à le faire prospérer dans la qualité de l’Éducation nationale française qui est très bien reconnue à l’étranger.
À ce jour, 40% des écoles du réseau sont en mode présentiel, 60% en hybride ou à distance.